Le jeu consiste à retrouver la langue et/ou le (ou les) ouvrage(s) qui font usage de ces 6 + 33 différentes transcriptions. Il n'y a rien à gagner cette fois et, en plus, la liste risque de s'allonger (et oui, c'est déjà le cas grâce à Lin Yutang et à son traducteur). Un grand merci à celles et ceux qui ont déjà contribué à l'établir. |
jeudi 22 septembre 2005
Confusedius
lundi 19 septembre 2005
Visages du Maître
jeudi 15 septembre 2005
Banc d'essai
Journée notable à plus d'un titre. En fait, au moins deux :
1. J'ai fini mon travail pour l'IAEU, ce qui ne veut pas dire que je me sens beaucoup plus léger car au moins deux échéances m'attendent dans la foulée .....
2. J'ai reçu aujourd'hui en avant-première la couverture de Galantes chroniques de Renardes Enjôleuses (traduction du Yaohu yanshi 妖狐艷史) qui va sortir bientôt aux Editions Philippe Picquier dans la collection "Le Pavillon des Corps Curieux" dirigée par Jacques Cotin.
Ma première réaction est la déception, car a. l'illustration que j'avais suggérée, il y a maintenant juste un an quand je rendais le manuscrit, n'a pas été retenue et b. celle qui a été choisie ne me plait pas vraiment !
Certes, il n'y a pas de quoi fouetter une renarde, mais pourquoi ne pas vous demander de juger sur pièce ?
Si vous voulez donner votre avis, voici comment vous y prendre : cliquer sur l'illustration à gauche pour la voir apparaître en plus grand, regarder attentivement ; la couverture retenue est à gauche, mon projet (avec un titre provisoire qui n'a pas résisté), à droite ; puis localisez, la commande 'Commentaire', juste au-dessous, là c'est ça, à gauche : un petit clic dessus et vous pouvez voter.
Libellés :
Aloïs Tatu,
Editions Philippe Picquier
IAEU
IAEU est l'abréviation de Instituto de Altos Estudios Universitarios de Barcelona. C'est pour cet institut qui, si je comprends bien, collabore sur ce programme avec l'Universitad de Alcalà de Henares, Madrid, que j'ai passé l'été à rédiger les cours sur la littérature chinoise qui seront proposés via internet à leurs étudiants de Master Culture et société chinoises. Preuve de la grande efficacité de l'équipe qui le conduit, le site est déjà opérationnel avec une page d'accueil (reproduite ci-contre) d'une grande clarté et à travers laquelle un non-hispanisant peut s'orienter facilement. On peut déjà y lire ce qui semble bien être la présentation du "Curso Literatura y Cine en China" rédigée pour l'occasion. Vraisemblablement, ils ont trouvé quelqu'un pour la période 1949-2005 que j'étais incapable et peu désireux de traiter. Le programme complet déborde largement du cadre purement littéraire et offre des cours sur l'organisation juridique, politique et économique de la RPC et de Taiwan, l'histoire des arts, la philosophie et les religions, ainsi qu'un cours sur la société chinoise. Le tout est prévu pour l'année 2006. En effet, il faut traduire les textes des intervenants étrangers. Un dernier mot sur ce sujet pour signaler à ceux que cela pourraient intéresser que l'équipe espagnole a toujours fait preuve d'un grand professionalisme et d'une rare chaleur humaine sensible même à travers les courriels échangés avec une grande régularité depuis la fin janvier 2005. Chapeau ! |
Tout aussi intéressant est le projet baptisé e-Textos qui désigne des "university e-Texts of AEU Programs where participates, among other institutions, the University of Alcala de Henares-Madrid, the University of Barcelona and the University of Leon. It's an Internet public access resource that publishes articles and conferences written exclusively by researchers and university professors. The main objective of this publication on line is to contribute to the difusion of knowledge generated in a university context." Chacun des intervenants est libre de proposer des textes, inédits ou non, qui seront traduits en espagnol et mis en ligne à partir du portail dont la page d'accueil est reproduite ci-contre. Ayant déjà participé à la rédaction des cours sur la littérature chinoise ancienne, j'ai l'honneur d'avoir été sollicité. Que proposer ? |
mercredi 14 septembre 2005
Fumer du feu
Ceux qui ont récemment visité le site de l'Université de Provence ont sans doute noté qu'elle lançait sa campagne "Une université sans tabac !" C'est ainsi qu'on peut y lire cette profession de foi : "L'Université de Provence sera désormais sans tabac à partir de la rentrée 2005. Une commission rassemblant des fumeurs et des non-fumeurs est chargée d'accompagner cette mesure." Ouf ! on va pouvoir respirer dans les couloirs.
La page consacrée à cette action fournit des adresses et des liens utiles pour aider les plus réticents à abandonner le tabac. N'étant pas doué pour les slogans - le seul que j'ai trouvé est sans doute assez mauvais ; je vous le livre tel quel : "Fumer tue, le tabac pue"), je vais m'associer à l'entreprise avec une autre arme.
Cette botte secrète qui devrait faire mouche - au moins sur les admirateurs du grand Honoré -, m'a été fournie par la Bibliothèque de Lisieux, rubrique "curiosa". On y trouve effectivement un texte d'Honoré de Balzac (1799-1850) intitulé Traité des excitants modernes (1838), lequel figure en appendice d'une édition de la Physiologie du goût de Jean-Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826) (Charpentier, 1838). Un coup d'oeil à cette édition permet de lire (p. 445-449) , le "préambule, très personnel, et entaché de la pestilentielle maladie connue sous le nom de l'ANNONCE" dans lequel Balzac donne des explications sur "cet appendice, audacieusement placé en matière de dessert, après un livre aimé". C'est ainsi qu'il nous apprend que son Traité des excitants modernes est un extrait de Pathologie de la vie à paraître, "oeuvre où fourmillent des théories et des traités sur toutes les vanités sociales qui nous affligent ou nous rendent heureux."
Le texte en question est, bien entendu, un régal et n'a pas besoin de commentaire : il faut le lire ab-so-lu-ment que l'on soit ou non fumeur. J'en cite juste le début, puis un fragment du passage sur le tabac. Mais ne manquez pas le reste et la suite :
Le tabac fumé cause en prime abord des vertiges sensibles ; il amène chez la plupart des néophytes une salivation excessive, et souvent des nausées qui produisent des vomissements. Malgré ces avis de la nature irritée, le tabacolâtre persiste, il s'habitue. Cet apprentissage dure quelquefois plusieurs mois. Le fumeur finit par vaincre à la façon de Mithridate, et il entre dans un paradis. De quel autre nom appeler les effets du tabac fumé ? Entre le pain et du tabac à fumer, le pauvre n'hésite point ; le jeune homme sans le sou qui use ses bottes sur l'asphalte des boulevards, et dont la maîtresse travaille nuit et jour, imite le pauvre ; le bandit de Corse que vous trouvez dans les rochers inaccessibles ou sur une plage que son oeil peut surveiller, vous offre de tuer votre ennemi pour une livre de tabac. Les hommes d'une immense portée avouent que les cigares les consolent des plus grandes adversités. Entre une femme adorée et le cigare, un dandy n'hésiterait pas plus à la quitter que le forçat à rester au bagne s'il devait y avoir du tabac à discrétion ! Quel pouvoir a donc ce plaisir que le roi des rois aurait payé de la moitié de son empire, et qui surtout est le plaisir des malheureux ? Ce plaisir, je le niais, et l'on me devait cet axiome : fumer un cigare, c'est fumer du feu.
Ci-contre le daguerréotype d'Honoré de Balzac réalisé en 1842 par Louis-Auguste Bisson.
La page consacrée à cette action fournit des adresses et des liens utiles pour aider les plus réticents à abandonner le tabac. N'étant pas doué pour les slogans - le seul que j'ai trouvé est sans doute assez mauvais ; je vous le livre tel quel : "Fumer tue, le tabac pue"), je vais m'associer à l'entreprise avec une autre arme.
Cette botte secrète qui devrait faire mouche - au moins sur les admirateurs du grand Honoré -, m'a été fournie par la Bibliothèque de Lisieux, rubrique "curiosa". On y trouve effectivement un texte d'Honoré de Balzac (1799-1850) intitulé Traité des excitants modernes (1838), lequel figure en appendice d'une édition de la Physiologie du goût de Jean-Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826) (Charpentier, 1838). Un coup d'oeil à cette édition permet de lire (p. 445-449) , le "préambule, très personnel, et entaché de la pestilentielle maladie connue sous le nom de l'ANNONCE" dans lequel Balzac donne des explications sur "cet appendice, audacieusement placé en matière de dessert, après un livre aimé". C'est ainsi qu'il nous apprend que son Traité des excitants modernes est un extrait de Pathologie de la vie à paraître, "oeuvre où fourmillent des théories et des traités sur toutes les vanités sociales qui nous affligent ou nous rendent heureux."
Le texte en question est, bien entendu, un régal et n'a pas besoin de commentaire : il faut le lire ab-so-lu-ment que l'on soit ou non fumeur. J'en cite juste le début, puis un fragment du passage sur le tabac. Mais ne manquez pas le reste et la suite :
Le tabac fumé cause en prime abord des vertiges sensibles ; il amène chez la plupart des néophytes une salivation excessive, et souvent des nausées qui produisent des vomissements. Malgré ces avis de la nature irritée, le tabacolâtre persiste, il s'habitue. Cet apprentissage dure quelquefois plusieurs mois. Le fumeur finit par vaincre à la façon de Mithridate, et il entre dans un paradis. De quel autre nom appeler les effets du tabac fumé ? Entre le pain et du tabac à fumer, le pauvre n'hésite point ; le jeune homme sans le sou qui use ses bottes sur l'asphalte des boulevards, et dont la maîtresse travaille nuit et jour, imite le pauvre ; le bandit de Corse que vous trouvez dans les rochers inaccessibles ou sur une plage que son oeil peut surveiller, vous offre de tuer votre ennemi pour une livre de tabac. Les hommes d'une immense portée avouent que les cigares les consolent des plus grandes adversités. Entre une femme adorée et le cigare, un dandy n'hésiterait pas plus à la quitter que le forçat à rester au bagne s'il devait y avoir du tabac à discrétion ! Quel pouvoir a donc ce plaisir que le roi des rois aurait payé de la moitié de son empire, et qui surtout est le plaisir des malheureux ? Ce plaisir, je le niais, et l'on me devait cet axiome : fumer un cigare, c'est fumer du feu.
Ci-contre le daguerréotype d'Honoré de Balzac réalisé en 1842 par Louis-Auguste Bisson.
mardi 13 septembre 2005
God, God, Godius
Il y aurait beaucoup à dire sur l'efficacité et les limites des moteurs de recherche sur internet. Pour aujourd'hui, je me contenterais de signaler une des dernières surprises procurées par Imperator Google qui, à l'interrogation saugrenue "Confucius Dieu", m'a directement dirigé vers un texte du Marquis de Sade (2 juin 1740-2 décembre 1814) mis à la disposition des lecteurs francophones par un site entièrement consacré au Marquis, site dont voici la profession de foi :
Ce site est consacré à la littérature et à l'œuvre de Sade. Il n'est nullement dans son esprit de répondre à un quelconque voyeurisme ou sensationalisme. Contrairement à d'autres sites qui ne proposent que des extraits choisis pour leur caractère graveleux, les textes sont ici présentés dans leur version intégrale, par respect pour l'auteur et son oeuvre. Ces textes sont avant tout destinés à des lecteurs adultes avertis qui en apprécieront le caractère littéraire, philosophique ou érotique. Cette littérature, longtemps combattue et censurée, a été réhabilitée par Guillaume Apollinaire et les surréalistes et a sa place de plein droit dans toute bibliothèque, même s'il s'agit du rayon du haut bien sûr. L'édition de référence, la bibliothèque de la Pléiade, consacre d'ailleurs trois volumes à Sade, dont les fameux romans La Nouvelle Justine et Histoire de Juliette. Dès lors, la présence sur Internet de l'oeuvre de cet éternel insoumis s'imposait.
Suit un catalogue comprenant une dizaine d'oeuvres de Sade dont le Dialogue entre un prêtre et un moribond de 1782. Voici les deux passages qui justifient le renvoi à ce court texte lu il y a des lustres et dont je possédais un tirage aux Editions Mille et une nuits (Paris, 1993) en attente d'une occasion de relecture du type 'temps court à tuer dans une salle d'attente' (les passages figurent respectivement page 14 et page 18) :
Le moribond : Pourquoi pas, rien ne m'amuse comme la preuve de l'excès où les hommes ont pu porter sur ce point-là le fanatisme et l'imbécillité; ce sont des espèces d'écarts si prodigieux, que le tableau selon moi, quoique horrible, en est toujours intéressant. Réponds avec franchise et surtout bannis l'égoïsme. Si j'étais assez faible que de me laisser surprendre à tes ridicules systèmes sur l'existence fabuleuse de l'être qui me rend la religion nécessaire, sous quelle forme me conseillerais-tu de lui offrir un culte? Voudrais-tu que j'adoptasse les rêveries de Confucius, plutôt que les absurdités de Brahma, adorerais-je le grand serpent des nègres, l'astre des Péruviens ou le dieu des armées de Moïse, à laquelle des sectes de Mahomet voudrais-tu que je me rendisse, ou quelle hérésie de chrétiens serait selon toi préférable? Prends garde à ta réponse. .../...
un peu plus tard, le moribond est encore bien loin d'avoir rendu son dernier souffle (du reste c'est lui qui aura le dernier mot) :
Le moribond : Va, prédicant tu l'outrages ton dieu en me le présentant de la sorte, laisse-moi le nier tout à fait, car s'il existe, alors je l'outrage bien moins par mon incrédulité que toi par tes blasphèmes. Reviens à la raison, prédicant, ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous trois pas mieux que Confucius qui pourtant dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient; mais en général tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre.
Avant de refermer le chapitre Sade, peu productif au demeurant, bien que fort revigorant !, on peut déjà aller jeter un coup d'oeil sur l'article consacré à l'écrivain par John Philips dans The Encyclopedia of Erotic Literature à paraître chez Routledge l'année prochaine.
Mais reprenons notre jeu en sollicitant Gooooogle cette fois avec la recherche croisée "Confucius God". Elle ne conduit plus à Sade et au Dialogue pourtant présent en anglais sur le net, mais (entre autres réponses, c'est-à-dire la 9ème des 659 000 proposées pour être précis) aux écrits d'un polygraphe à l'allure joviale d'un Freewheelin'Franklin (un des Freak Brothers de Gilbert Shelton (1940-) ) portant le nom de Sanderson Beck lequel livre au milieu d'une masse impressionnante d'écrits sur une multitude de sujets, une longue comparaison entre Confucius et .... Socrate (justement le document signalé par Google).
On notera au passage que Mr Beck signale dans sa biographie l'ouvrage de Lin Yutang, The Wisdom of Confucius, constatation qui me ramène à la dure réalité et m'invite à retourner au plus vite au travail. Mamamia !
Aller, juste une dernière googolerie pour finir : un des 20 100 liens proposés pour "Confucius Mahomet" conduit au site d'un libraire de Turin qui vend un ouvrage paru à Paris (Buisson) en 1787 et qu'aurait donc pu lire le divin Marquis dans sa cellule de la Bastille : Pastoret E.C.J.P. de, Zoroastre, Confucius et Mahomet, comparés comme Sectaires, Legislateurs et Moralistes; avec le Tableau de leurs Dogmes, de leurs Lois, de leur Morale. Sans aucun doute passionnant, mais un peu cher (230 €).
L'illustration ici présente, justement rencontrée à l'occasion de ces futiles déambulations webesques, est donnée pour l'œuvre d'un certain Li Wei San (China). Elle est sous-titrée "Confucius hearing Jesus talks about the Word" sur le site de l'Asian Christian Art Association basée en Indonésie (Yogyakarta). Surprenant, non ?
Ce site est consacré à la littérature et à l'œuvre de Sade. Il n'est nullement dans son esprit de répondre à un quelconque voyeurisme ou sensationalisme. Contrairement à d'autres sites qui ne proposent que des extraits choisis pour leur caractère graveleux, les textes sont ici présentés dans leur version intégrale, par respect pour l'auteur et son oeuvre. Ces textes sont avant tout destinés à des lecteurs adultes avertis qui en apprécieront le caractère littéraire, philosophique ou érotique. Cette littérature, longtemps combattue et censurée, a été réhabilitée par Guillaume Apollinaire et les surréalistes et a sa place de plein droit dans toute bibliothèque, même s'il s'agit du rayon du haut bien sûr. L'édition de référence, la bibliothèque de la Pléiade, consacre d'ailleurs trois volumes à Sade, dont les fameux romans La Nouvelle Justine et Histoire de Juliette. Dès lors, la présence sur Internet de l'oeuvre de cet éternel insoumis s'imposait.
Suit un catalogue comprenant une dizaine d'oeuvres de Sade dont le Dialogue entre un prêtre et un moribond de 1782. Voici les deux passages qui justifient le renvoi à ce court texte lu il y a des lustres et dont je possédais un tirage aux Editions Mille et une nuits (Paris, 1993) en attente d'une occasion de relecture du type 'temps court à tuer dans une salle d'attente' (les passages figurent respectivement page 14 et page 18) :
Le moribond : Pourquoi pas, rien ne m'amuse comme la preuve de l'excès où les hommes ont pu porter sur ce point-là le fanatisme et l'imbécillité; ce sont des espèces d'écarts si prodigieux, que le tableau selon moi, quoique horrible, en est toujours intéressant. Réponds avec franchise et surtout bannis l'égoïsme. Si j'étais assez faible que de me laisser surprendre à tes ridicules systèmes sur l'existence fabuleuse de l'être qui me rend la religion nécessaire, sous quelle forme me conseillerais-tu de lui offrir un culte? Voudrais-tu que j'adoptasse les rêveries de Confucius, plutôt que les absurdités de Brahma, adorerais-je le grand serpent des nègres, l'astre des Péruviens ou le dieu des armées de Moïse, à laquelle des sectes de Mahomet voudrais-tu que je me rendisse, ou quelle hérésie de chrétiens serait selon toi préférable? Prends garde à ta réponse. .../...
un peu plus tard, le moribond est encore bien loin d'avoir rendu son dernier souffle (du reste c'est lui qui aura le dernier mot) :
Le moribond : Va, prédicant tu l'outrages ton dieu en me le présentant de la sorte, laisse-moi le nier tout à fait, car s'il existe, alors je l'outrage bien moins par mon incrédulité que toi par tes blasphèmes. Reviens à la raison, prédicant, ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous trois pas mieux que Confucius qui pourtant dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient; mais en général tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre.
Avant de refermer le chapitre Sade, peu productif au demeurant, bien que fort revigorant !, on peut déjà aller jeter un coup d'oeil sur l'article consacré à l'écrivain par John Philips dans The Encyclopedia of Erotic Literature à paraître chez Routledge l'année prochaine.
Mais reprenons notre jeu en sollicitant Gooooogle cette fois avec la recherche croisée "Confucius God". Elle ne conduit plus à Sade et au Dialogue pourtant présent en anglais sur le net, mais (entre autres réponses, c'est-à-dire la 9ème des 659 000 proposées pour être précis) aux écrits d'un polygraphe à l'allure joviale d'un Freewheelin'Franklin (un des Freak Brothers de Gilbert Shelton (1940-) ) portant le nom de Sanderson Beck lequel livre au milieu d'une masse impressionnante d'écrits sur une multitude de sujets, une longue comparaison entre Confucius et .... Socrate (justement le document signalé par Google).
On notera au passage que Mr Beck signale dans sa biographie l'ouvrage de Lin Yutang, The Wisdom of Confucius, constatation qui me ramène à la dure réalité et m'invite à retourner au plus vite au travail. Mamamia !
Aller, juste une dernière googolerie pour finir : un des 20 100 liens proposés pour "Confucius Mahomet" conduit au site d'un libraire de Turin qui vend un ouvrage paru à Paris (Buisson) en 1787 et qu'aurait donc pu lire le divin Marquis dans sa cellule de la Bastille : Pastoret E.C.J.P. de, Zoroastre, Confucius et Mahomet, comparés comme Sectaires, Legislateurs et Moralistes; avec le Tableau de leurs Dogmes, de leurs Lois, de leur Morale. Sans aucun doute passionnant, mais un peu cher (230 €).
L'illustration ici présente, justement rencontrée à l'occasion de ces futiles déambulations webesques, est donnée pour l'œuvre d'un certain Li Wei San (China). Elle est sous-titrée "Confucius hearing Jesus talks about the Word" sur le site de l'Asian Christian Art Association basée en Indonésie (Yogyakarta). Surprenant, non ?
Libellés :
Confucius,
Sade,
Socrate,
The Encyclopedia of Erotic Literature
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