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vendredi 1 décembre 2006

Supprimer l'auteur

La commande en ligne de livres est rendue d'autant plus indispensable qu'on habite loin d'une véritable librairie. Amazon s'impose comme l'interlocuteur idéal : choix immense, rapidité et efficacité, voire même parfois gratuité, du service. Disposer dans un temps assez court de livres inaccessibles à Marseille est, pour moi, largement suffisant, mais la société offre plus et multiplie les services inutiles. A quoi bon cet onglet qui ouvre une page pompeusement appelée "Chez Kaser", page qui me renvoie un écho déformé des achats déjà réalisés, avec des propositions en phase avec mes goûts supposés. Quand celui - ou celle - qui commande un livre de Jean Lévi se voit proposer, quasi magiquement, le Contre François Jullien de Jean-François Billeter (Allia, 2006), ce sont plus de 90 % des suggestions qui tombent à plat.

Mais le génie d'Amazon ne s'arrête pas là puisqu'une commande [voir illustration] permet de réaliser le rêve de la critique littéraire du siècle passé, savoir "supprimer l'auteur". N'en font-ils pas un peu trop ?

Bon trêve de plaisanterie. Il est certes rageant de vivre loin des bonnes librairies, mais encore plus de se trouver à 773,4 km du Collège de FranceAntoine Compagnon donnait hier sa leçon inaugurale. Le provincial n'a plus qu'à se satisfaire des rares échos de l'événement (ici et ) et à attendre patiemment qu'Amazon mette à sa disposition la publication de la dite leçon et les prochaines publications de celui qui occupe dorénavant la chaire de Littérature moderne et contemporaine : Histoire, critique, théorie de la prestigieuse institution qui est encore à mille lieux de podcaster ses cours !

lundi 27 juin 2005

Heatwave

Je ne sais pas si c'est l'effet de la vague de chaleur qui s'abat sur le monde en ce mois de juin, mais le site de la société qui produit le logiciel BlogWave Studio, fermé depuis le 31 mai, n'a pas réouvert ses portes virtuelles à la date indiquée. Inquiétant pour la survie de ce blog.

Autre victime des grosses chaleurs, ce PiKaBlog justement qui n'a rien offert de neuf depuis pas moins de 10 jours ! Ce n'est pas un manque d'idées à noter, mais de disponibilité d'esprit. Une baisse du mercure dans les thermomètres devrait avoir un effet salutaire sur votre serviteur.

Enfin, pour ne pas perdre la main, voici un extrait du dernier "Rebus de presse" du Nouvel Observateur (23 juin 2005), car il y est question des vacances et ... de François Jullien. Je cite :

Lequel [de Beigbeder ou de Villepin] devrait lire François Jullien. Cette phrase (Télérama) semble lui être tout particulièrement destinée : " J’ai fait du chinois pour mieux lire le grec, et j’ai trouvé en Chine moins des solutions à nos problèmes que la dissolution de nos questions. "

François Jullien, le sinologue, parle des vacances : " En Europe, nous avons politiquement conquis le droit aux vacances, mais en avons-nous jamais conçu la notion ? " Il ajoute : " Partir en vacances, c’est cela : laisser à nouveau jouer, par-delà le clivage entre corps et esprit, une vitalité débarrassée de toute excitation fébrile. L’expérience est commune – je la partage avec les Chinois – mais voyez comme la pensée européenne reste un peu gourde pour s’en saisir. Descartes ou Kant ont bien approché l’idée, le premier lorsqu’il recommande de savoir " ne s’occuper qu’à imiter ceux qui, en regardant la verdeur d’un bois, les couleurs d’une fleur, le vol d’un oiseau, et telles choses qui ne requièrent aucune attention, se persuadent qu’ils ne pensent à rien. " " Ce qui ", martèle-t-il, " n’est pas perdre son temps. " Mais sur ce " penser à rien " vient mourir sa pensée. " Voilà. Prenons les T-shirts. Pas de vacances pour les Chinois de ce côté-là. L’admirable, avec la Chine, c’est qu’ils pensent bien les vacances, mais qu’ils ne les vivent pas.

Dernière minute (02072005)

Merci à Christiane R. pour l'article de Télérama que je viens de recevoir.
Je découvre également qu'il a été mis en ligne, ce qui permet de se passer des pages 43 à 45 du n° 2893 (15 juin 2005).
En fait, il vaut mieux avoir la version papier qu'on peut lire partout et surtout relire car le Directeur de IPF (sic !) (Institut de la pensée contemporaine) est bien difficile à suivre. De plus, on peut la transformer en éventail à n'importe quel moment. Merci, FJ.