![]() - »Sie müßten keine Frau sein, Else, wenn Sie es nicht gemerkt hätten. Je vous désire.« - Er hätte es auch deutsch sagen können, der Herr Vicomte. qui devient : - " Vous ne seriez pas femme, Else, si vous ne vous en étiez pas aperçue. Je vous désire." Il aurait pu le dire en allemand, ça, ce bon vicomte. Pour les amateurs de belle diction allemande, la fin d'une lecture publique de la nouvelle - en tout 30 mn -, est accessible sur le site du Court Theatre de Chicago. Cela commence par "Qui joue si bien ? Chopin ? Non, Schumann." (p. 76 de la traduction). Plus loin, on apprend qu'il s'agit du Carnaval de Schumann dont trois extraits de la partition sont dûment reproduits. C'est Edith Clever (Cf photo ci-contre) qui interprète le texte de Schnitzler dans une mise en scène de Hans Jürgen Syberberg. Voici, juste pour mémoire, voici la dernière page dans la version allemande : »Else!« . . . Was ist denn das? Ein ganzer Chor? Und Orgel auch? Ich singe mit. Was ist es denn für ein Lied? Alle singen mit. Die Wälder auch und die Berge und die Sterne. Nie habe ich etwas so Schönes gehört. Noch nie habe ich eine so helle Nacht gesehen. Gib mir die Hand, Papa. Wir fliegen zusammen. So schön ist die Welt, wenn man fliegen kann. Küss' mir doch nicht die Hand. Ich bin ja dein Kind, Papa. »Else! Else!« Sie rufen von so weit! Was wollt Ihr denn? Nicht wecken. Ich schlafe ja so gut. Morgen früh. Ich träume und fliege. Ich fliege . . . fliege . . . fliege . . . schlafe und träume . . . und fliege . . . nicht wecken . . . morgen früh . . . »El . . .« Ich fliege . . . ich träume . . . ich schlafe . . . ich träu . . . träu – ich flie . . . . . . Ces derniers échos de la voix de la belle Else m'ont rappelé un beau lied d'Alban Berg ("Dem Schmerz sein Recht" ("A la douleur son droit") qui est le premier des Vier Lieder de son opus 2 pour piano et soprano, créé en 1910, mais datant de 1908 et 1909) composé sur un poème de Friedrich Hebbel (1813-1863) : Schlafen, schlafen, Nichts als schlafen ! / Kein Erwachen, keinen Traum ! / Jener Wehen, die mich trafen, / Leisestes Erinnern kaum. / Daß ich, wenn des Lebens Fülle / Nieder klingt in meine Ruh', / Nur noch tiefer mich verhülle, / Fester zu die Augen tu ! |
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samedi 13 août 2005
Schlafen, Schlafen
jeudi 28 juillet 2005
Fridolin klappte das Buch zu
Grosses chaleurs + surcharge de travail = le cocktail idéal pour vous pourrir un été. Quand la pression est trop grande rien de tel qu'une petite pause. Certes plage et sorties contribuent à entretenir chez l'intello en surchauffe un meilleur équilibre mental, mais il n'en reste pas moins que la lecture est pour lui un moyen encore plus efficace de purger un cerveau saturé, de l'aérer, ou de lui fournir un peu de carburant frais.
L'année dernière, confronté aux mêmes conditions (aggravées par la solitude, mais plus libre de casser les routines), j'avais ressorti Les Souffrances du jeune Werther (1774). Pour la énième fois depuis trente ans (!), j'avais relu des tronçons de ce joyau du jeune Goethe (25 ans).
Le parcourant aujourd'hui, je suis toujours ravi d'y trouver matière à émerveillement, comme ce passage de la lettre du 22 mai qui commence par "La vie humaine est un songe : d'autre l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout." : "Que les enfants ne connaissent pas les causes de leurs désirs, c'est ce que les pédagogues ne cessent de répéter ; mais que les hommes faits soient de grands enfants qui se traînent en chancelant sur ce globe, sans savoir non plus d'où ils viennent et où ils vont ; qu'ils n'aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu'on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des coups de bâton, c'est ce que personne ne voudra croire ; et, à mon avis, il n'est point de vérité plus palpable." Bon, mais passons.
Cette année, c'est un Viennois (plutôt deux car Alban Berg (1885-1935) est de la partie avec sa Lyrische Suite composée en 1925 et 1926 que j'écoute désormais dans sa version avec soprano), un Viennois, donc, qui a ponctué la rédaction de mes deux derniers chapitres d'un cours sur la littérature chinoise ancienne à envoyer le 1er septembre au plus tard à l'IAEU (Instituto de Altos Estudios Universitarios, Barcelone),
Une note indique que le Prince Amgiad est le "Héros d'un des Contes des Mille et Une Nuits : "Histoire des princes Amgiad et Assad".
Etape suivante, relire Les Mille et Une Nuits (Alf layla wa-layla) dans la nouvelle traduction de "La Bibliothèque de La Pléiade" : le premier des trois volumes est déjà sorti, mais il faudra plus d'une pause pour avaler ses 1250 pages.
L'année dernière, confronté aux mêmes conditions (aggravées par la solitude, mais plus libre de casser les routines), j'avais ressorti Les Souffrances du jeune Werther (1774). Pour la énième fois depuis trente ans (!), j'avais relu des tronçons de ce joyau du jeune Goethe (25 ans).
Le parcourant aujourd'hui, je suis toujours ravi d'y trouver matière à émerveillement, comme ce passage de la lettre du 22 mai qui commence par "La vie humaine est un songe : d'autre l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout." : "Que les enfants ne connaissent pas les causes de leurs désirs, c'est ce que les pédagogues ne cessent de répéter ; mais que les hommes faits soient de grands enfants qui se traînent en chancelant sur ce globe, sans savoir non plus d'où ils viennent et où ils vont ; qu'ils n'aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu'on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des coups de bâton, c'est ce que personne ne voudra croire ; et, à mon avis, il n'est point de vérité plus palpable." Bon, mais passons.
Cette année, c'est un Viennois (plutôt deux car Alban Berg (1885-1935) est de la partie avec sa Lyrische Suite composée en 1925 et 1926 que j'écoute désormais dans sa version avec soprano), un Viennois, donc, qui a ponctué la rédaction de mes deux derniers chapitres d'un cours sur la littérature chinoise ancienne à envoyer le 1er septembre au plus tard à l'IAEU (Instituto de Altos Estudios Universitarios, Barcelone),
![]() »Vierundzwanzig braune Sklaven ruderten die prächtige Galeere, die den Prinzen Amgiad zu dem Palast des Kalifen bringen sollte. Der Prinz aber, in seinen Purpurmantel gehüllt, lag allein auf dem Verdeck unter dem dunkelblauen, sternbesäten Nachthimmel, und sein Blick –« Bis hierher hatte die Kleine laut gelesen; jetzt, beinahe plötzlich, fielen ihr die Augen zu. Die Eltern sahen einander lächelnd an, Fridolin beugte sich zu ihr nieder, küßte sie auf das blonde Haar und klappte das Buch zu, das auf dem noch nicht abgeräumten Tische lag. Das Kind sah auf wie ertappt. »Neun Uhr«, sagte der Vater, »es ist Zeit schlafen zu gehen. ... puis dans la traduction nouvelle de Philippe Forget (Paris : Livre de Poche, "Biblio", n° 3358, p. 57). "Vingt-quatre esclaves à peau brune entraînaient la somptueuse galère qui devait conduire le Prince Amgiad au palais du Calife. Le Prince, lui, drapé dans son manteau de pourpre, était étendu seul sur le pont supérieur, sous le ciel bleu sombre parsemé d'étoiles, et son regard ..." Jusque-là, la petite avait lu à haute voix ; maintenant, presque d'un seul coup, ses yeux se fermèrent. Ses parents se regardèrent en souriant, Fridolin se pencha sur elle, l'embrassa sur ses cheveux blonds et referma d'un coup sec le livre posé sur la table qui n'avait pas encore été débarrassée. L'enfant leva les yeux, comme prise sur le fait. "Neuf heures", dit le père, "il est temps d'aller dormir." Rien à dire. Le verbe 'klappen' est de loin plus 'claquant' que 'refermer d'un coup sec'. |
Une note indique que le Prince Amgiad est le "Héros d'un des Contes des Mille et Une Nuits : "Histoire des princes Amgiad et Assad".
Etape suivante, relire Les Mille et Une Nuits (Alf layla wa-layla) dans la nouvelle traduction de "La Bibliothèque de La Pléiade" : le premier des trois volumes est déjà sorti, mais il faudra plus d'une pause pour avaler ses 1250 pages.
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