mardi 29 août 2006

Simp vs Comp

"It is always much simpler to focus on the next step than to focus on the entire task." (Edward de Bono, Simplicity (Penguin, 1999) p. 253)

De Bono renforce cette formule fort pertinente par celle-ci : "A journey of a thousand miles starts with one step" qui fait penser à ce bout de Dao De jing 道德經 : 千里之行始於足下 (qian li zhi xing shi yu zu xia) que Roger Darrobers a traduit par "Un voyage de mille li commence à vos pieds" (Proverbes chinois, Le seuil, 1996, p. 123).

Voici de quoi faire ruminer les plus impatients jusqu'à la lecture de The Laws of Simplicity (Simplicity: Design, Technology, Business, Life) (MIT Press) de John Maeda :

This title presents ten laws of simplicity for business, technology, and design that teach us how to need less but get more. Finally, we are learning that simplicity equals sanity. We're rebelling against technology that's too complicated, against DVD players with too many menus, and software accompanied by 75-megabyte "read me" manuals. The iPod's clean gadgetry has made simplicity hip. But sometimes we find ourselves caught up in the simplicity paradox: we want something that's simple and easy to use - but also does all the complex things we might ever want it to do. In "The Laws of Simplicity", John Maeda offers guidelines, ten laws for balancing simplicity and complexity in business, technology, and design - for needing less and actually getting more. Maeda - a professor in MIT's Media Lab and a world-renowned graphic designer - explores the question of how we can redefine the notion of "improved" so that it doesn't always mean something more, something added on. Maeda's first law of simplicity is "Reduce." It's not necessarily beneficial to add technology features just because we can. And the features that we do have must be organized (Law 2) in a sensible hierarchy so users aren't distracted by features and functions they don't need. But simplicity is not less just for the sake of less. Skip ahead to Law 9: "Failure: Accept the fact that some things can never be made simple." Maeda's concise guide to simplicity in the digital age shows us how this idea can be a cornerstone of organizations and their products - how it can drive both business and technology. We can learn to simplify without sacrificing comfort and meaning, and we can achieve the balance described in Law 10. This law, which Maeda calls "The One," tells us: "Simplicity is about subtracting the obvious, and adding the meaningful."

John Maeda a créé pour l'occasion un nouveau blog : The Laws of Simplicity. Le 'Simplicity/complexity trend meter' du MaedaStudio, y a fait l'objet d'une mise à jour.

lundi 28 août 2006

Programme Confucius

Bien évidemment, la solution du jeu proposé dans 'RAB DE KONG' était l'illustration n° 11 qui montre, non pas un Confucius réinventé déguisé en costume cravate, mais le précédent Premier Ministre de la France en train de lire le dernier opus de son ami José Frèches !

C'est, en effet, dans cette posture majestueuse et l'air de circonstance que le plus grand ami actuel de la Chine de Hu Jintao et de Wen Jiabao livre son discours déjà bien rodé en faveur d'un partenariat équilibré de l'Europe avec la Chine et milite pour la mise en place d'un "programme Confucius" capable de "bâtir une alliance de stratégie, de projets et de méthodes". Si le cœur vous en dit vous pouvez prendre connaissance du message en écoutant l'homme providentiel sur RFI, en le regardant à partir de son Blog ou simplement en le lisant sur Chine-informations.com ou dans une version à peine plus digeste sur le site du Figaro. Les inconditionnels peuvent même télécharger un "Livret Chine", document pdf de 61 pages intitulé Une stratégie européenne pour la Chine.

En un mot "N'ayons pas peur de la Chine", JPR et ses 'amis' (parmi lesquels on trouve François Julien) ont la situation bien en main.

Le message est également relayé en Chine par le bien pensant Quotidien du Peuple en ligne et en français qui, dans sa rubrique "Horizon", reformule par deux fois le slogan : "Le monde ne doit pas craindre la Chine" et "Il ne faut pas craindre la Chine".

dimanche 27 août 2006

Rab de Kong

Onze représentations de Confucius pour compléter la précédente [voir 'VISAGES DU MAÎTRE' dans "Confusionisme"] avec, là encore, un intrus : à vous de le trouver -- des explications sur la raison de sa présense dans un avenir proche.


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mercredi 23 août 2006

Perles estivales (3)

"Perles estivales" - suite et peut-être fin, avec ce poème de Georg Trakl (1887-1914) découvert voici plus de vingt ans dans la version d'Anton Webern (1883-1945), opus 13, 4 (composée en 1918, revue en 1922) et qui me frappe toujours avec la même force :
Ein Winterabend

Wenn der Schnee ans Fenster fällt,
lang die Abendglocke laütet,
vielen ist der Tisch bereitet
und das haus ist wohl bestellt.

Mancher auf der Wanderschaft
kommt ans Tor auf dunklen Pfaden.
Golden blüht der Baum der Gnaden
aus der Erde kühlem Saft.

Wanderer tritt still herein ;
Schmerz versteinerte die Schwellen.
da erglänzt in reiner Helle
auf dem Tische Brot und Wein.



Il date de 1913. A la même date, Trakl confie à un de ses amis : "Je vis entre la fièvre et l'évanouissement, dans des chambres ensoleillées où il fait un froid indicible. Etranges frissons de métamorphose, ressentis dans mon corps à la limite du supportable, vision de ténèbres, avec la certitude d'être mort, extases jusqu'à une fixité de pierre ; et continuation de rêves trsites." ; "Ces derniers temps j'ai englouti une mer de vin, de schnaps et de bière." ; "Je me sens presque déjà de l'autre côté." [Traduction Marc Petit et Jean-Claude Schneider, Georg Trakl, Œuvres complètes, Paris : Gallimard, “Du monde entier”, 1972]. L'année suivante, Trakl, né le 3 février 1887, à Salzbourg, meurt d'une paralysie cardiaque due à l'absorption de cocaïne. Il avait vingt-sept ans.

Je ne sais s'il existe une traduction idéale de ce poème. En voici trois qui tombent d'accord sur le traduction du titre : “Un soir d’hiver

Quand tombe la neige contre la fenêtre/Et sonne longuement la cloche du soir,/Pour beaucoup la table est mise/Et la maison est bien pourvue.//Plus d’un, parti en voyage,/Arrive aux portes par d’obscurs chemins./L’arbre de la Grâce fleurit, d’or,/Nourri du suc frais de la terre.//Le voyageur entre en silence ;/La douleur a pétrifié le seuil./Alors s’allument dans une clarté pure/Sur la table pain et vin.

(Traduction Marc Petit et Jean-Claude Schneider, op. cit., p. 100).


Quand il neige à la fenêtre,/Que longuement sonne la cloche du soir,/Pour beaucoup la table est mise/Et la maison est bien pourvue.//Plus d'un qui est en voyage/Arrive à la porte sur d'obscurs sentiers./D'or fleurit l'arbre des grâces/Né de la terre et de sa sève fraîche.//Voyageur entre paisiblement ;/La douleur pétrifié le seuil./Là resplendit en clarté pure/Sur la table pain et vin.

Traduction François Fédier in Martin Heidegger, Acheminement vers la parole (traduction de Unterwegs zur Sprache (1959) par Jean Beaufret, Wolfgang Brokmeier, François Fédier). Paris : Gallimard, "Tel", n° 55 (1976) 1981: "La parole" ("Die Sprache", trad. F. Fédier, pp. 11-37), p. 37.


Lorsque la neige aux vitres frappe,/ Que l'angélus longuement sonne,/ La table est mise pour beaucoup/ Et la maison est bien garnie.// Maint compagnon en cours d'errance/ Arrive par d'obscurs chemins./ L'arbre de grâce a des fleurs d'or/ Puisées au suc frais de la terre.// Le voyageur entre en silence ;/ La douleur pétrifia le seuil./ Et l'on voit luire sur la table/ Clair et pur le pain et le vin.

Traduction de Jacques Legrand, in Georg Trakl, Poèmes majeurs. Paris : Aubier, "Domaine allemand" bilingue, 1993, p. 209 et Georg Trakl, Poèmes II (Poèmes majeurs). Paris : GF, (1993) 2001, p. 209.

mardi 22 août 2006

Perles estivales (2)

Dans ses Façons d'endormi, façons d'éveillé (Gallimard, 1969, pp. 113-117), Henri Michaux (24 mai 1899 - 18 octobre 1984) livre "Quelques rêves, quelques remarques" dont ces "Examens en Chine" :

Je suis en Chine ; arrivé d'un pays voisin, plutôt par erreur. On me donne d'entrée de quoi écrire pour suivre avec d'autres déjà bien avancés, une classe de chinois. Pas commode à tracer les caractères, ni à distinguer les uns des autres, ni à retenir. J'en trace un certain nombre, commettant beaucoup de fautes. Sans autrement broncher, de temps à autres les maîtres se penchent sur ma copie, la copie qui va décider de tout. L'épreuve continue et je confonds toujours certains caractères.
Or il y a 700 caractères qui signifient "mérite la mort".


Ailleurs, dans Idéogrammes en Chine (Fata Morgana, 1975), il écrit :

"Toute langue est un univers parallèle. Aucune avec plus de beauté que le chinois."

lundi 21 août 2006

Perles estivales (1)

Pour mon retour en bloggomanie, voici des bribes de (re-)lectures estivales et d'abord deux jolies perles tirées des Bijoux indiscrets (1748) de Denis Diderot (1713-1784) [dans Diderot, Œuvres. André Billy (ed.). Gallimard, "La Pléiade", 1951 ou >>ici<< ] Qui ne connaît le prétexte de ce "roman frivole où s'agitent des questions graves" (dixit G. H. Lessing, Dramaturgie de Hambourg, 1767-69) et que Diderot renia : le sultan Mangogul reçoit du génie Cucufa un anneau dont il suffit de tourner le chaton pour que la dame en présence confesse, par l'intermédiaire de son sexe - son "bijou", ses secrets les plus intimes.

Au chapitre XXXI, l'essai de la bague sur la jument du sultan produit un charabia que Mangogul fait consigner, puis trente de faire traduire ....

"Le prince en fit distribuer sur-le-champ des copies à tous ses interprètes et professeurs en langues étrangères, tant anciennes que modernes. L'un dit que c'était une scène de quelque vieille tragédie grecque qui lui paraissait fort touchante ; un autre parvint, à force de tête, à découvrir que c'était un fragment important de la théologie des Égyptiens ; celui-ci prétendait que c'était l'exorde de l'oraison funèbre d'Annibal en carthaginois ; celui-là assura que la pièce était écrite en chinois, et que c'était une prière fort dévote à Confucius.
Tandis que les érudits impatientaient le sultan avec leurs savantes conjectures, il se rappela les
Voyages de Gulliver, et ne douta point qu'un homme qui avait séjourné aussi longtemps que cet Anglais dans une île où les chevaux ont un gouvernement, des lois, des rois, des dieux, des prêtres, une religion, des temples et des autels, et qui paraissait si parfaitement instruit de leurs moeurs et de leurs coutumes ; n'eût une intelligence parfaite de leur langue. En effet Gulliver lut et interpréta tout courant le discours de la jument malgré les fautes d'écriture dont il fourmillait. C'est même la seule bonne traduction qu'on ait dans tout le Congo. Mangogul apprit, à sa propre satisfaction et à l'honneur de son système, que c'était un abrégé historique des amours d'un vieux pacha à trois queues avec une petite jument, qui avait été saillie par une multitude innombrable de baudets, avant lui ; anecdote singulière, mais dont la vérité n'était ignorée, ni du sultan, ni d'aucun autre, à la cour, à Banza et dans le reste de l'empire." (p. 113. ou >>x<< ) Plus loin (chap. XLII, p. 163), Diderot livre par la bouche de Bloculocus une réflexion définitive sur la traduction :

"Il n'est pas nécessaire d'entendre une langue pour la traduire, puisque l'on ne traduit que pour des gens qui ne l'entendent point."

Pour lire tout (ou presque tout) Diderot sans sortir de chez soi, les Œuvres complètes telles qu'elles furent établies en 1875 (Garnier frères) sont accessibles en ligne sur le site de la BNF avec des accès rapides à partir d'une table fort pratique.

Les Bijoux indiscrets figurent au Tome 4 (pp. 130-378) précédés d'une "Note préliminaire" [pp. 133-138] fort instructive qui commence par cette mise en garde :
"Voici un livre qui a été bien discuté, et qui, nous le comprenons de reste, n'a pas le droit d'être publié autrement que dans une collection d'œuvres complètes, où il est comme noyé et trouve immédiatement son correctif."

Finalement, c'est seulement avec le vingt-sixième essai de l'anneau (Chapitre XLVII) que Diderot décrit plus crûment les ébats de ses personnages. Comble de l'ironie, il fait parler le bijou polyglotte de Cypria successivement en anglais pour ses aventures londoniennes, en latin pour les épisodes allemand et autrichien, en italien pour ses frasques romaines, pour finir "sur un ton moitié congeois et moitié espagnol" et conclut ainsi :

"L'auteur africain finit ce chapitre par un avertissement aux dames qui pourraient être tentées de se faire traduire les endroits où le bijou de Cypria s'est exprimé dans des langues étrangères.
« J'aurais manqué, dit-il, au devoir de l'historien, en les supprimant ; et au respect que j'ai pour le sexe, en les conservant dans mon ouvrage, sans prévenir les dames vertueuses, que le bijou de Cypria s'était excessivement gâté le ton dans ses voyages ; et que ses récits sont infiniment plus libres qu'aucune des lectures clandestines qu'elles aient jamais faites. »
"

mardi 13 juin 2006

Ad gloriam

Un nouveau volume de l'Inventaire analytique et critique du conte chinois en langue vulgaire vient de sortir (Paris : Collège de France - Institut des Hautes Etudes Chinoises, "Mémoire de l'IHEC", vol. VIII-5, 2006, 320 p. - Diffusion De Boccard).

Il fournit les résumés de 85 contes de 5 collections, soit les 40 récits du Xing shi yan 型世言 [Contes exemplaires, 1632, XSY] découvert à Séoul par Chan Hing-ho en 1987 dans l'ancienne bibliothèque royale, les 18 [12 + 6] Wushengxi 無聲戲 de Li Yu 李漁 [Comédies silencieuses, 1654-1656 ?, W I et W II], les 12 Doupeng xianhua 豆棚閒話 [Propos oiseux sous la tonnelle aux haricots, 1681 ?, Dp], les 5 Yunxian xiao 雲仙笑 [Les rires du génie des Nuées, avant 1673, YX] et les 16 Xihua jiahua 西湖佳話 [Belles histoires du lac de l'Ouest, 1673, Xj]. Ils sont signés par Chan Hing-ho et Angel Pino (XSY), Jacques Dars (Xj), Rainier Lanselle (W I, Dp) et moi-même (W II, YX).

Quel que soit le regard que l'on porte sur le contenu de ce cinquième volume qui, comme le signale l'avant-propos, "complète les quatre premiers" en "en prolongeant la chronologie", d'une part, et en "en comblant les lacunes", d'autre part, sa publication constitue un événement particulièrement notable.

Ceux qui utilisent de longue date ce travail mis en chantier par André Lévy voici trente ans, savent les services immenses que rendent ces notices aux spécialistes du roman chinois ancien, mais aussi à ceux qui veulent mieux comprendre la société chinoise de la fin de la période impériale.

Voici, pour les autres, un rapide rappel des étapes qui ont précédé cette nouvelle publication :

• le premier volume (vol. VIII-1, 347 pages) entièrement de la main d'André Lévy a été publié en 1978. Il traitait 79 contes : les Qingpingshantang huaben 清平山堂話本 (29 contes, Q), les quatre Xiong Longfeng xiaoshuo 熊龍峰小說 (Xl), une demi-douzaine de pièces dites anciennes (Pd) et le premier recueil des San yan de Feng Menglong, soit le Gujin xiaoshuo 古今小說 (rebaptisé Yushi mingyan 喻世明言, 40 contes, S I)

• le deuxième volume de l'inventaire (vol. VIII-2, 461 pages), pour moitié du même auteur et pour l'autre moitié reposant sur l'assistance de 8 collaborateurs, paraît en 1979. Il prenait en compte les deux autres volumes des San Yan, soit les 80 contes du Jingshi tongyan 警世通言 (40 contes, S II) et du Xingshi hengyan 醒世恆言 ( 40 contes, S III).

• le troisième volume (vol. VIII-3, 526 pages), sortit en 1981, réunissait 79 notices dues à 12 collaborateurs. Il s'attachait aux recueils de Ling Mengchu, ses Pai'an jingqi 拍案驚奇 (P I & P II).

• il fallut attendre 1991, pour voir paraître le quatrième volume (vol. VIII-4, 378 p.). Fruit de la collaboration de 14 personnes, il réunit 96 récits de six recueils : Shi dian tou 石點頭 (14 contes, D), Xihu erji 西湖二集 (34 contes, X), Huanxi yuanjia 歡喜冤家 (24 contes, H), Yi pian qing 一片情 (14 contes, YP) et Qing ye zhong 清夜鐘 (16 contes, Y).

C'est donc pas moins de 15 ans après que ce volume qui devrait être l'avant dernier de la série voit enfin le jour grâce à la pugnacité de Chan Hing-ho. Souhaitons que le sixième volume souhaité et déjà bien avancé, soit bouclé et diffusé avant ... 2026. Il devrait s'attacher à plusieurs collections importantes dont Longyang yishi 龍陽逸史 (20 contes), Zuixing shi 醉醒石 (15 contes) et Fengliu wu 風流悟 (8 contes) ; je devrais y contribuer pour les 12 nouvelles du Shi’er lou 十二樓 , les 6 contes subsistants du Shi'er xiao 十二笑 , les deux rescapés du Huzhong tian 壺中天, voire les quatre du Zhaoshi bei 照世杯.

Qui vivra verra.

vendredi 26 mai 2006

In memoriam Aloïs Tatu


Aloïs Tatu n’est plus. Il a rendu son dernier souffle à la fin de l’année 2005 et personne n’a tenté de le ranimer. Un bilan de son “œuvre” est donc possible et sans doute souhaitable. Son évaluation quantitative ne pose aucun problème. Le décompte de sa contribution est facile à faire : en tout et pour tout, trois traductions, par lui signées, ont été publiés entre 1998 et 2005. La première (1998) est passée en format de poche (2002), la deuxième (2003), pas encore, le troisième (2005) est encore chaude. L’appréciation qualitative, quant à elle, viendra en son temps.
Elle ne pourra guère s’appuyer sur l’avis des lecteurs de ces trois ouvrages, car ils n’ont pas suscité beaucoup de commentaires. Les seuls que l’on trouve sur le net n’apportent pas grand chose au débat ; ils méritent pourtant d’être relevé. Je n’ai conservé que ceux qui proposent une appréciation sur les livres et ne se contentent pas de piller leur quatrième de couverture.

Galantes chroniques de renardes enjôleuses
1. “Un livre dont il n'y a pas grand chose à tirer “ est l’avis formulé sur Shoshosein, qui se définit comme un “site sur l'Asie en général, et sur les mangas et l'animation en particulier”. Voici le jugement dans son intégralité initiale :

Dans la préface nous trouvons une jolie phrase d'accroche : Ce livre "nous fait entrer dans les sous-sol de la littérature de divertissement".Dès le départ je n'ai pas aimé la tonalité de type "conte", du genre "et il a fait ceci, et il a rencontré un dieu qui lui a dit que..." j'aime pas trop, d'autant plus qu'il y a de l'érotisme que dans le premier chapitre.
Une histoire au demeurant très courte : 12 chapitres de 6 pages chacun
histoire sans vraiment d'intérêt.
J'ai l'impression qu'on a artificiellement fait entrer ce roman vaguement érotique dans le Pavillon des Corps Curieux, en entrecoupant chaque chapitre d'illustration d'époque (explicites bien sûr). déçu.
Quant à "Les renardes par l'une d'elle", écrit par Solange Cruveillé, c'est
un historique des légendes sur les renardes, pas mal.
Pour vous faire un peu une idée de la forme :
On retrouve la même structure tout au long des chapitres :
"arrivé à ce point, vous vous demandez sûrement quelle était l'apparence de cette Immortelle? Eh bien, un quatrain va satisfaire votre curiosité" s'en suit 4 vers
Quant à la fin des chapitres, il y a toujours une formule, un "à suivre" : "si vous voulez savoir ce qu'il advient par la suite, eh bien écoutez ce que le chapitre suivant a à vous conter."
Enfin, 30 pages de notes, très bien faite, mais ralentissent la lecture. Elles peuvent se lire indépendamment, comme un lexique de culture chinoise.
Un livre dont il n'y a pas grand chose à tirer.
Docteur Spider, ne remercie pas sa chérie pour ce cadeau de la Saint Valentin (mais bon j'ai eu un super pull), 24/02/06
Dans le genre littérature chinoise classique, érotique et magique,
Le moine mèche-de-lampe semble meilleur...

2. Le Catalogue de la bibliothèque de Montréal fournit quant à lui en complément d’une notice bibliographique impeccablement établie, un court “résumé” équitable mais fort impersonnel :

Roman érotique anonyme, au ton parfois rabelaisien, qui date approximativement du milieu du 18e siècle. Une introduction (p.7-19) et une postface sur le thème de la renarde (p. 121-132) aident à mieux situer ce texte dans la tradition romanesque et folklorique chinoise. Comprend un lexique (p. 133-159) et des indications bibliographiques (p. 161-166). [SDM]


Le pavillon des jades
1. La notice qui figure dans la rubrique livre du “Club des passionnés de l’Asie” du site Asiexpo le fait venir du Japon. Jean-Pierre Gimenez, son rédacteur, donne un résumé de l’ouvrage

Un homme n’arrivant plus à satisfaire son épouse, s’en va à la capitale suivant les conseils d’un ami. Ce dernier, plutôt faux, profite de l’occasion pour la séduire. S’en suivent quelques parties galantes que l’on qualifiera volontiers de lestes. Mais l’époux aussitôt attifé d’un appareil plus conséquent n’aura de cesse de rattraper le temps perdu, quitte à se fourvoyer avec un esprit démoniaque et à en perdre la tête.


et livre son commentaire

Réjouissant roman coquin et libertin de la Chine ancienne, “Le Pavillon des jades” se distingue par la verdeur de ses propos et la rougeur qui ne manquera pas d’empourprer vos joues à sa lecture.
2. Le Catalogue de la bibliothèque de Montréal toujours :

"Première traduction, toutes langues confondues", d'un roman érotique chinois, en langue vulgaire, dont l'intérêt reposerait, selon P. Kaser, en partie sur la "multiplicité des liens avec d'autres textes qu'il offre à la sagacité du lecteur". L'oeuvre expose une sexualité "saine et sportive" (cf. l'introduction p. 9-27, qui précise que la période de rédaction demeure à ce jour mystérieuse, mais postérieure à 1657). Répertoire, p. 149-163. On peut avoir des doutes sur "l'authenticité" de ce roman "plaisamment dérangeant". [SDM]


Le moine mèche de lampe
1. Le Catalogue de la bibliothèque de Montréal encore :
Roman érotique du 17e siècle, avec famille mandarinale confrontée à quatre séduisants succubes, et moine lubrique. Introduction dialoguée de ton badin, p. 7-19. [SDM]
2. J’ai extrait les échanges suivants d’un des blogs du site psychologies.com.

Et puis, la librairie..
Mes achats du jour ??? Alors :
"Le Moine mèche de lampe" Pffff, pas dispo, et pas sûre de trouver, la dame.....c'est au moins la 4ème boutique où je me casse les dents, j'ai commandé, mais ... c'est un vieux livre de ...98 m'a dit l'employée !!! à suivre..


Commentaires
Tu peux commander Le Moine mèche de Lampe sur amazon.com. Je l'ai fait la semaine dernière et attends la livraison.Info au cas où ... ta libraire bloquerait. lol
Ne ferait-elle pas un peu de censure ?

Bises

Ailleurs sur le même site en commentaire à

Pour ceux et celles que se poseraient la question : ce n'est pas mon conte chinois qui a éveillé mes sens (un peu juste pour ce qui est de la suggestion) mais si vous en connaissez qui mettent le feu aux poudres, je suis preneuse ;-))

voici ce que l’on peut lire, rédigé par “Isa” le 21/7/2005 :

Pour le feux aux poudres, moi j'aime beaucoup
"le moine mèche de lampe" roman erotique Chinois.
J'aime bien l'effet que cela me procure...alone in my bed.....Oh my God !!!!
kiss

Instructif & déprimant !