Lu dans "Rebuts de presse" de Didier Jacob (Jeudi 03 février 2005), cette note intitulée "Le Sollers subtil" :
Le problème, avec Philippe Sollers, c'est qu'il a l'adjectif fourbe. Je ne dis pas qu'il est fourbe. Mais sa manière de décrire, dans sa dernière chronique du JDD [Journal du Dimanche], Mao comme un « grand criminel subtil » ! La subtilité du criminel aura sans doute échappé aux millions de personnes exilées, emprisonnées, torturées, assassinées sous le régime du tyran chinois. Elle n'a donc pas échappé à Sollers, qui est bien le plus chinois d'entre nous. La formule, curieusement, n'a pas déclenché l'ombre d'une réprobation. Mao subtil, comme une lettre à la poste ! Si Le Pen avait parlé d'Hitler comme d'un grand criminel subtil, vous auriez vu, et Dieu merci, le tollé. Mao, non. Sollers n'est, bien sûr, pas Le Pen, mais sa phrase est lepéniste par essence : elle laisse planer un doute comme, récemment, le fit Le Pen sur Oradour. Elle est, surtout, machiavélique, et très mitterrandienne, en ce qu'elle ne dévoile rien de ce qu'elle est supposée signifier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire