mardi 30 août 2005
lundi 29 août 2005
WSB speaking
William S. Burroughs (5 février 1914-2 août 1997) : “I think all writers write for an audience. There is no such thing as writing for yourself. Only they never find out who the audience is. When you find out who you are writing for I think you stop writing.” Extrait d’une lettre adressée à Allen Ginsberg depuis Mexico, le 6 octobre 1952. [The Letters of William S. Burroughs. 1945 to 1959. Oliver HARRIS (ed.), London : Picador, (1993) 1994, p. 138].
Le film : William S. Burroughs reads Thanksgiving Prayer.
Le film : William S. Burroughs reads Thanksgiving Prayer.
samedi 13 août 2005
Schlafen, Schlafen
Du 4 au 5 août, nouvelle pause viennoise alors que le sommet est déjà en vue (= plus qu'un chapitre à boucler !) avec, bis repetita, Arthur Schnitzler. Cette fois c'est sa "Fräulein Else" (1924) qui est mise à contribution. Toujours la même jubilation à lire cet auteur avec un œil rivé sur une version originale tellement supérieure à la traduction de Henri Christophe (Le Livre de Poche, "Biblio", 1993), livrée qui plus est sans une seule note et aucune indication du type "en français dans le texte" comme cela aurait pu être fait page 45 pour le passage suivant : - »Sie müßten keine Frau sein, Else, wenn Sie es nicht gemerkt hätten. Je vous désire.« - Er hätte es auch deutsch sagen können, der Herr Vicomte. qui devient : - " Vous ne seriez pas femme, Else, si vous ne vous en étiez pas aperçue. Je vous désire." Il aurait pu le dire en allemand, ça, ce bon vicomte. Pour les amateurs de belle diction allemande, la fin d'une lecture publique de la nouvelle - en tout 30 mn -, est accessible sur le site du Court Theatre de Chicago. Cela commence par "Qui joue si bien ? Chopin ? Non, Schumann." (p. 76 de la traduction). Plus loin, on apprend qu'il s'agit du Carnaval de Schumann dont trois extraits de la partition sont dûment reproduits. C'est Edith Clever (Cf photo ci-contre) qui interprète le texte de Schnitzler dans une mise en scène de Hans Jürgen Syberberg. Voici, juste pour mémoire, voici la dernière page dans la version allemande : »Else!« . . . Was ist denn das? Ein ganzer Chor? Und Orgel auch? Ich singe mit. Was ist es denn für ein Lied? Alle singen mit. Die Wälder auch und die Berge und die Sterne. Nie habe ich etwas so Schönes gehört. Noch nie habe ich eine so helle Nacht gesehen. Gib mir die Hand, Papa. Wir fliegen zusammen. So schön ist die Welt, wenn man fliegen kann. Küss' mir doch nicht die Hand. Ich bin ja dein Kind, Papa. »Else! Else!« Sie rufen von so weit! Was wollt Ihr denn? Nicht wecken. Ich schlafe ja so gut. Morgen früh. Ich träume und fliege. Ich fliege . . . fliege . . . fliege . . . schlafe und träume . . . und fliege . . . nicht wecken . . . morgen früh . . . »El . . .« Ich fliege . . . ich träume . . . ich schlafe . . . ich träu . . . träu – ich flie . . . . . . Ces derniers échos de la voix de la belle Else m'ont rappelé un beau lied d'Alban Berg ("Dem Schmerz sein Recht" ("A la douleur son droit") qui est le premier des Vier Lieder de son opus 2 pour piano et soprano, créé en 1910, mais datant de 1908 et 1909) composé sur un poème de Friedrich Hebbel (1813-1863) : Schlafen, schlafen, Nichts als schlafen ! / Kein Erwachen, keinen Traum ! / Jener Wehen, die mich trafen, / Leisestes Erinnern kaum. / Daß ich, wenn des Lebens Fülle / Nieder klingt in meine Ruh', / Nur noch tiefer mich verhülle, / Fester zu die Augen tu ! |
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