II. Directement sortie de la leçon inaugurale du Collège de France d'Antoine Compagnon, La littérature, pour quoi faire ? [Paris : Collège de France / Fayard, « Leçons inaugurales du Collège de France » n° 188, 2007. 77 pages.] et prononcée le jeudi 30 novembre 2006, cette remarque qui est à n’en pas douter une réponse à une digression révélatrice d'une courbure de l'esprit d'un candidat à la présidentielle sûr de lui [dont il est question ici] « La littérature doit être lue et étudiée parce qu'elle offre un moyen - certains diront même le seul - de préserver et de transmettre l'expérience des autres, ceux qui sont éloignés de nous dans l'espace et le temps, ou qui diffèrent de nous par les conditions de leur vie. Elle nous rend sensibles au fait que les autres sont très divers et que leurs valeurs s'écartent des nôtres. Ainsi un fonctionnaire au fait de ce qui rend sublime le dénouement de La Princesse de Clèves sera-t-il plus ouvert à l'étrangeté des mœurs de ses administrés. » |
III. Pour finir, ce court passage de Giacomo Leopardi (1798-1837) dont je ne possède qu'un Choix de pensées tiré à part (2001, 40 pages) des Pensées (1845) éditées par les Editions Allia (Traduit de l'italien par Joël Gayraud, 1992) :
« La mort n'est pas un mal : elle libère l'homme de ses maux et, le privant de tous les biens, lui en enlève le désir. C'est la vieillesse qui est le mal suprême : elle ôte à l'homme toutes les jouissances, ne lui en laisse que la soif et apporte avec elle toutes les douleurs. Et pourtant, c'est la mort que l'on redoute et la vieillesse que l'on désire. » (Pensées, VI).
Je n’ose dire à bientôt.