Le 24 mars dernier, je m’amusais des efforts réalisés par un site chinois de propagande culturelle dans leur présentation de Li Yu et de son œuvre. Plus d’un mois après - comme le temps passe vite ! -, c’est à L’encyclopédie libre Wikipédia de faire les frais de mon mauvais esprit. Ceux qui ne connaissent pas encore Wikipédia peuvent s’informer aussi rapidement qu’en détail de la nature de cette entreprise en cliquant >> ici <<>> là <<>> là << et la soumettre à sa propre évaluation. J’ai pour ma part taper ‘Li Yu’ pour découvrir une micro notice sur le grand poète 李煜 Li Yu (937-978). J’ai alors tenté ‘Li Liweng’ pour aboutir au bon Li Yu (李漁) et découvrir cette notice : 李笠翁 Li Liweng, connu aussi sous le nom de 李漁 Li Yu (1611-1679 ?), est un écrivain chinois de la dynastie des Qing. Dramaturge, romancier (auteur en particulier du Tapis de prière en chair), essayiste, homme de théâtre et éditeur, il est un des meilleurs représentants des lettrés qui prônaient les plaisirs de la vie. C’est mieux que rien, mais un peu maigre. Merci tout de même à Gbog [qui semble être le maître d’œuvre du riche site Wengu 溫故]. En attendant plus, on peut toujours compléter à moindre frais cette contribution déjà ancienne [26/11/2003] en consultant le versant anglais de Wikipedia, ce que j’ai fait. |
On y trouve une notice plus longue et d’autres dates de naissance - 1610 au lieu de 1611 -, et de mort - 1680 au lieu de 1679 ?. La biographie de Li Yu a évolué lentement depuis le 8 mai 2004, date de sa mise en ligne. Elle prend un tour plus conséquent un an et un jour plus tard, soit le 9 mai 2005, par l’ajout d’une bibliographie offrant une liste de traductions et d’études. Cette liste est loin d’être exhaustive, mais elle n’est pas négligeable. On y trouve même deux titres en russe qui sont, non pas des études, mais des traductions dues à D. N. Voskrisenski. Le plus drôle, en ce qui me concerne, fut d’y découvrir cette référence : ▪ Li Yu: À mari jaloux, femme fidèle, by Pascale Frey 1998 |
Une petite recherche sur le nom de la personne qui se trouve créditée de ‘ma’ traduction de cinq contes tirés des Wushengxi m’a conduit au site de la revue Lire qui avait, lors de sa parution en novembre 1998, signalé la réédition en poche de cet ouvrage publié en 1990 : À mari jaloux, femme fidèle par Pascale Frey - Lire, novembre 1998 Li Yu a failli devenir mandarin. Il sera écrivain. Né en 1611, mort en 1680, Li Yu devient romancier à la chute de l'empire Ming. Il publie notamment les Comédies silencieuses, de courts récits à l'ironie mordante, dont sont tirés les cinq contes amoureux qui paraissent ici sous le titre évocateur A mari jaloux, femme fidèle. Et voilà, la signataire de ces quelques mots de présentation [quasiment tous empruntés à mon introduction] qui se retrouve à la place du traducteur ! Quant à Jacques Dars, il se fait voler, tout bonnement, la vedette par ... son propre éditeur : ▪ Les carnets secrets de Li Yu, un art du bonheur en Chine, PHILIPPE PICQUIER, Edité par Jacques Dars, 2004. Ces erreurs se retrouvent avec de légères variations dans le Wikipedia allemand : les deux titres quittent, en effet, la rubrique ‘traduction’ pour passer dans le registre des ‘études’ sous cette nouvelle présentation : ▪ Pascale Frey: Li Yu: À mari jaloux, femme fidèle (1998). ▪ Philippe Picquier: Les carnets secrets de Li Yu, un art du bonheur en Chine, 2004 La version chinoise [accessible à l'adresse http://zh.wikipedia.org/wiki/李渔], pour sa part, se conforme à la version anglaise de cette bibliographie un peu cavalièrement établie que l’on doit à Gisling, un Canadien qui se passionne non seulement pour certains auteurs chinois comme Zhang Dai (张岱), mais également pour l’art des jardins, le thé, l’actrice Josephine Siao Fong-Fong (蕭芳芳) et la belle Su Xiaoxiao (蘇小小). Il ne reste plus qu’à faire le ménage. Qui s’y colle ? |
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